Auteur du doublé qui a permis à Barcelone de remonter un handicap de deux buts à Milan mardi soir en huitième de finale de la Ligue des champions, le quadruple Ballon d'Or est encensé dans les médias pro-Barça. «Sa vitesse balle au pied et son pressing l'ont un peu plus rapproché des anges, est-il écrit dans Mundo Deportivo. Grâce à l'Argentin, le Barça tient enfin sa "remuntada" et rentre dans l'histoire.» Et le site internet du journal de passer en boucle le premier but «maradonesque» de la Pulga après six minutes de jeu. «Le Barça a retrouvé son meilleur niveau pour se qualifier pour les quarts de finale», est-il développé en dessous d'un titre on ne peut plus rêveur: «Nouvelle nuit magique pour l'histoire.»
Les deux autres buteurs catalans ont aussi droit à leur heure de gloire: Jordi Alba, «plus MotoGP que jamais», selon Mundo Deportivo, et surtout David Villa, qui «renait de ses cendres» pour Sport. «Sa grave blessure au Mondial des clubs en décembre 2011 est désormais oubliée, est-il écrit. Le joueur a toujours clamé son amour pour le Barça et il lui a bien rendu mardi soir. Le temps lui a donné raison. Il est en forme magistrale et a inscrit le troisième but sur un service parfait de Xavi.» «David a réussi sa mission au poste de numéro 9, poursuit Mundo Deportivo. Et un numéro 9 authentique, qui s'est frotté à la défense centrale milanaise et l'a fait énormément souffrir. Son travail a beaucoup profité à Messi.» Seule ombre au tableau dans cette joie unanime: la tristesse de Mascherano, qui a bien failli relancer le Milan sur une énorme boulette, mais Niang n'a pas profité de l'aubaine. «Mon erreur aurait pu changer l'histoire, s'est presque excusé le défenseur central argentin. Je ne peux plus me permettre ce genre d'erreurs.» Les médias et les supporters l'ont déjà pardonné.
Beaucoup plus sobre dans ses commentaires - «Le Barça est de retour» ou «La remontée» - les quotidiens madrilènes rêvent désormais d'un nouveau Clasico, comme l'affiche As sur sa Une. «Madrid et Barcelone iront ensemble au tirage au sort de vendredi.» De quoi faire saliver la presse espagnole, jamais repue de telles affiches...
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