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Pour Patrick Mignon, spécialiste de la sociologie du sport, les joueurs de football ont autant besoin de leur Eglise que l’inverse.

 Patrick Mignon

Cette démonstration de ferveur religieuse de certaines stars du foot est-elle un phénomène récent? 


PATRICK MIGNON.
C’est un phénomène latin qui s’est accentué, il y a quelques années, avec l’athlétisme nord-américain où on a vu beaucoup d’athlètes dédier leur victoire au Tout-Puissant. Les mouvements qui enrôlent ainsi les joueurs de foot sont évangélistes, très militants et très puissants. Les manifestations de foi sur les terrains, notamment après un but, sortent ces mouvements de leurs lieux de culte habituels et leur donnent une tribune extrêmement médiatique. C’est exactement ce que ces adeptes du prosélytisme recherchent.

Sont-ils instrumentalisés?

Personne ne les force, mais il est évident que les religions ont besoin de sportifs de renom. Et les joueurs y trouvent aussi un intérêt. L’incertitude liée à leur sport est rééquilibrée par leur pratique religieuse. Car celle-ci leur permet de lutter contre les dérives de la vie.

C’est-à-dire?

Au Brésil, l’exemple d’une star comme Garrincha, vedette dans les années 1960 et mort dans la misère, a marqué les esprits. D’autres aussi ont brûlé la chandelle par les deux bouts et ont échoué dans leur vie personnelle. Pour éviter ces dérives, nombre d’athlètes tentent de se protéger et s’engagent dans des religions entrepreneuriales où la réussite sociale, et surtout morale, est mise en avant.

«Les religions ont besoin de sportifs de renom»

Pour Patrick Mignon, spécialiste de la sociologie du sport, les joueurs de football ont autant besoin de leur Eglise que l’inverse.

 Patrick Mignon

Cette démonstration de ferveur religieuse de certaines stars du foot est-elle un phénomène récent? 


PATRICK MIGNON.
C’est un phénomène latin qui s’est accentué, il y a quelques années, avec l’athlétisme nord-américain où on a vu beaucoup d’athlètes dédier leur victoire au Tout-Puissant. Les mouvements qui enrôlent ainsi les joueurs de foot sont évangélistes, très militants et très puissants. Les manifestations de foi sur les terrains, notamment après un but, sortent ces mouvements de leurs lieux de culte habituels et leur donnent une tribune extrêmement médiatique. C’est exactement ce que ces adeptes du prosélytisme recherchent.

Sont-ils instrumentalisés?

Personne ne les force, mais il est évident que les religions ont besoin de sportifs de renom. Et les joueurs y trouvent aussi un intérêt. L’incertitude liée à leur sport est rééquilibrée par leur pratique religieuse. Car celle-ci leur permet de lutter contre les dérives de la vie.

C’est-à-dire?

Au Brésil, l’exemple d’une star comme Garrincha, vedette dans les années 1960 et mort dans la misère, a marqué les esprits. D’autres aussi ont brûlé la chandelle par les deux bouts et ont échoué dans leur vie personnelle. Pour éviter ces dérives, nombre d’athlètes tentent de se protéger et s’engagent dans des religions entrepreneuriales où la réussite sociale, et surtout morale, est mise en avant.

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